États-Unis : quand une étudiante fait son exposé en sous-vêtements (vidéo)

23 mai 2018 à 8h55 par Bertrand Loppin

Alors qu'elle devait présenter un exposé, Letitia Chai a décidé de retirer ses vêtements pour accomplir cet exercice. Elle a souhaité ainsi dénoncer l'attitude sexiste de sa professeure qui avait critiqué sa tenue trop légère.

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Crédit : Flickr

Elle s’appelle Letitia Chai. Elle a 18 ans. Elle est étudiante à l'université de Cornell dans l'état de New York aux Etats-Unis. Debut mai, Letitia doit présenter un exposé. Il s‘agit d’un répétition de sa soutenance de thèse qui traite du thème de la réhabilitation des personnes déplacées et des réfugiés. Ce jour là, Letitia est vêtue d’une chemise et d’un short en jeans.

Alors qu’elle se prépare à débuter son exposé, sa professeure Rebekah Maggor, l’interpelle. Elle lui demande si sa tenue vestimentaire est bien celle qu’elle compte porter pour réaliser cet exposé. Cette professeure lui signifie que le short qu’elle porte est trop court. Elle l’accuse de détourner l’attention des hommes. Choquée, Laetita lui répond ceci : « Je ne suis pas responsable de l'attention de qui que ce soit, car nous sommes doués d'autonomie et de la capacité à réfléchir ». S'en suit un débat entre élèves et la professeure pour savoir ce qui est approprié ou pas de porter. Désarçonnée de se retrouver au centre de cette discussion, Letitia choisit de quitter le cours.

L’affaire n’en restera pas là. Au cours suivant, Letitia décide d’assurer son exposé. Pour cela, elle revient avec la même tenue. Mais avant de débuter, elle se déshabille et entame sa présentation en sous-vêtements… Trois jours plus tard, alors qu’elle passe sa soutenance de thèse, elle recommencera la même performance. Elle demande aux personnes assistant à sa soutenance de l’imiter, filles comme garçons. La moitié du public terminera en culotte et boxer… Dans le même temps, la soutenance est diffusée en live sur Facebook 

Au delà cette attitude culottée, Letitia a voulu dénoncer le sexisme véhiculé par l’attitude de sa professeure. Sa démarche semble avoir trouvé un écho auprès de la direction de l’université de Cornell. Après cet incident, cette université va mettre en place des formations auprès de son personnel enseignant pour que ce genre de critiques sexistes ne se reproduise plus.